Erasmus+ 2018 : stage d’observation à Barcelone

Début octobre, un groupe de professeurs et personnel de Nadar (Justine Guérin, Pr de Lettres-Espagnol, Ludovic Lavit, Pr de MEI, Laurent Piermé, Pr d’Eco-Gestion, et Olivier Santiago-Montois, gestionnaire-comptable) s’est rendu à Barcelone (Espagne) du 5 au 7 octobre 2018 dans le cadre du programme Erasmus+ afin de développer et partager des compétences avec des homologues barcelonais de l’institut Escola del Treball. Compte-rendu collectif de ce séjour.

« Découvrir, échanger et partager des compétences »
Récit collectif

En trois jours, nous avons vécu une expérience très enrichissante. Mercredi 5 octobre 2018, vers 13 h 30, nous nous sommes envolés vers Barcelone pour deux journées pleines de découvertes, de partages et d’échanges concernant le fonctionnement de l’institut Escola del Treball.

Arrivés vers 15 h 30 à l’aéroport El Prat, nous avons pris un taxi pour nous rendre au Sunhotel Aston, carrer de París. Nous utilisons la langue espagnole et constatons que le catalan est omniprésent. Déposés à l’hôtel, nous prenons possession de nos chambres et décidons d’aller découvrir l’emplacement de l’institut pour le lendemain matin. Avant tout vers 18 heures, dans un bar, une petite collation composée de petits bocadillos  de queso, de jamón serrano, de croquetas et de boissons s’impose.

Requinqués, nous prenons la direction de l’institut et découvrons le lieu. Nous constatons immédiatement une différence, à savoir que tout est ouvert et qu’il n’y a pas de contrôle. Le lieu est composé de plusieurs bâtiments à l’architecture centenaire.  Nous rentrons dans l’établissement et découvrons la beauté des lieux ainsi que la statue de bronze au centre du hall. Nous prenons nos premières photos, la présentation de l’institut le lendemain nous éclairera sur cette sculpture.

Retour à l’hôtel avant de se rendre au restaurant. Notre choix se porte sur le Labarra Barna. Carte en espagnol. Le choix se porte sur des burgers de bœuf, black Angus, à la française, accompagnés de patatas bravas avec sauce fumée ou traditionnelle. Nous rencontrons un serveur qui constate que nous sommes français et se met à échanger quelques mots  dans notre langue. Pour notre part, toute la commande s’effectue en espagnol. Vers 22 h 30, nous décidons de rentrer à l’hôtel car, le lendemain, une longue journée nous attend.

Le jeudi matin, après avoir déjeuné en salle, où nous était proposé un large choix de viennoiseries, de fruits frais, de yahourts, de produits salés, sucrés et/ou diététiques, nous nous sommes rendus à l’institut. Nous annonçons à la conciergerie (l’accueil de l’établissement) et sommes accompagnés aux salles du directoire. Nous sommes reçus par le sous-directeur qui nous explique que le directeur est au Japon, dans le cadre d’un futur échange. Vers 9 h 30, la présentation de l’institut débute. La présentation, avec l’aide d’une présentation multimédia, s’effectue en langue espagnole par Alfred Parera Sanchez (sous-directeur du matin). Mme Guerin et M. Piermé se chargent de la traduction pour Ms Lavit et Santiago-Montois.

L’Institut est composé de trois bâtiments. L’équipe de direction comprend 11 personnes et se répartit ainsi : un directeur, un sous-directeur le matin de 9 h à 14 h, un sous-directeur l’après-midi de 16 h à 22 h, quatre chefs de départements (deux le matin et deux l’après-midi), deux coordinateurs (l’un pédagogique et l’autre financier, deux secrétariats (l’un financier et l’autre administratif). Nous constatons que l’équipe est fournie. Bien évidement nous obtenons les réponses à notre étonnement. Onze familles de formation professionnelles sont proposées à 3 000 élèves par 234 professeurs répartis sur les deux plages horaires de formation évoquées ci-dessus.

Le sous-directeur, nous explique qu’il travaille 37,50 heures (a minima) comme l’ensemble des professeurs et qu’il dispense des cours. Les 37,50 heures sont réparties de la manière suivante : 28 en centre de formation, dont 19 heures devant élèves plus du tutorat, le reste est un temps de présence, soit pour préparer des cours ou sur volontariat pour participer à d’autres activités. Des réunions sont effectuées tous les quinze jours le mercredi après-midi pour chaque famille professionnelle par un chef de département et par un sous-directeur. Les 3 000 élèves représentent 110 groupes, soit 27 élèves par groupe en moyenne.

L’équipement informatique comprend 1 400 ordinateurs administrés par un enseignant qui à une décharge totale d’enseignement.

Le directeur est élu pour quatre ans et confirmé par la province catalane (autonomie plus ou moins grande car Madrid reste la référence en matière d’éducation). Il est élu par les professeurs en fonction du programme et des axes d’orientation proposés. Les idées sont nouvelles et il a proposé une stratégie d’amélioration au niveau de la formation et de la qualité. L’institut est certifié depuis 2007. Il propose comme axes, par exemple, une nouvelle manière de travailler en utilisant la « technologie informatique », un suivi individualisé de l’orientation afin que chaque élève valide des compétences lors de son cycle de formation ou encore une accentuation de la cohésion sociale en accueillant une vingtaine de défaillants auditifs, visuels ou huit personnes à mobilité réduite ; ces derniers ont un planning individualisé. D’ailleurs nous avons pu constater qu’un élève était accompagné de son chien, de ses camarades et que cela était tout à fait naturel. Ne parlons pas du retard que nous avons quand nous voyons l’équipement de l’établissement en matière de circulation et de signalétique.

Les formations et les élèves se répartissent ainsi :
– 996 sont en CFGM, 1875 en CFGS, (le niveau CAP)
– 198 sont en bac
– 60 sont en section football (en partenariat avec la province de Catalogne)
– 60 sont en PFI ( formation initiale pour les élèves n’ayant par validés la ESO).

Pour pouvoir se présenter à l’examen, les élèves doivent justifier d’une présence à hauteur de 80 % dans chaque matière. De plus il existe un système de graduation concernant l’aspect disciplinaire menant à la non inscription à l’examen. A savoir : 20 heures d’absence, une information orale, 40 heures, une confirmation écrite, 80 heures, une mise en garde de radiation et 120 heures, la radiation de l’établissement. Il existe un médiateur scolaire qui intervient dans la gestion de tout conflit.

Nous finissons cette matinée par la visite de l’institut et découvrons toutes les valeurs de ce dernier. La majestuosité des lieux, l’implication des élèves face au travail, la tenue par famille de métier avec le logo et la formation préparée sont des éléments que nous identifions comme des facteurs de réussite de ces derniers. A 14 heures, nous quittons l’institut car la seconde équipe se présente pour la session de l’après-midi. Rendez-vous est pris pour le lendemain matin avec deux thèmes forts que sont Erasmus et la gestion financière.

L’après-midi est consacré aux premières découvertes de Barcelone. Nous utilisons le métro, direction l’office de tourisme, place de Catalogne, puis les ramblas et les petites ruelles. Là nous décidons de nous restaurer dans un bar typique, « La Masia », soixante ans d’existence, aux couleurs du Barça. Plats espagnols avant la poursuite des visites : Sagrada Familia, Casa Batlló, mirador de Colomb, le port et le centre commercial (Barceloneta). Retour à l’hôtel puis direction le restaurant «  El Filete Ruso » pour des salades. La langue espagnole est utilisée à nouveau.

Le vendredi matin, à 9 h00, après un petit-déjeuner, retour à l’institut. Nous sommes à nouveau reçus par Alfred Parera Sanchez et par Magdalena Blanco Martinez, l’administrateur financier. Ce matin, nous ne traduirons que si cela est nécessaire. De réels progrès ont été effectués par nos deux collègues. Après une présentation du programme Erasmus, nous constatons que le mode de diffusion et d’impact est différent car la province de Catalogne possède une plate-forme dédiée. La communication concernant le programme s’effectue via une plate-forme interne à la Catalogne, Mobility Tools, et le site web de l’institut.

Magdalena Blanco nous informe que l’établissement est le plus important d’Espagne en terme financier (770 000 € de budget). La répartition est la suivante : 50 % du budget est consacré à l’entretien et à la rénovation de ces bâtiments historiques.

Par la suite, nous poursuivons la visite de l’établissement et rencontrons des professeurs et des élèves avec lesquels nous échangeons. Enfin, nous revenons dans le bureau du sous-directeur pour un au revoir. Nous les invitons à venir découvrir et partager une nouvelle expérience au sein de lycée Nadar.

Après notre dernier repas, direction le Camp Nou, lieu incontournable de Barcelone. Nous rencontrons des équipes de filles habillées au couleur du Barça. Ces dernières participent à une émission des compétences multiples qui sera diffusée sur la chaîne du club.

Il est temps pour nous de nous diriger vers l’aéroport pour un retour par un vol Transavia via le métro barcelonais. Pour conclure, c’est un job shadowing qui nous a permis de découvrir, d’échanger et de partager des compétences.


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